Votre enfant est atteint d’un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. A ce titre, vous avez déposé une demande de reconnaissance pour une pris en charge auprès de la maison départementale. Néanmoins, suite au passage devant la commission CDAPH, une notification vous informe du refus de la MDPH en vue d’une compensation du TDAH.
Cette décision peut sembler injuste et décourageante, mais elle n’est pas une fin en soi. Découvrez par la suite pourquoi un refus peut survenir. Mais surtout quelles démarches entreprendre pour contester cette décision ? Et sur quoi vous appuyer pour cela.
Que faire après un refus de la MDPH ?
Le refus MDPH de la reconnaissance de TDAH n’est pas une décision définitive. Plusieurs options s’offrent à vous pour contester cette décision et faire réévaluer la situation de votre enfant.
La première étape consiste à demander une explication détaillée. La MDPH est tenue de justifier son refus. En obtenant le rapport de la commission, vous pourrez identifier les points faibles de votre dossier. Et ainsi mieux comprendre les motifs précis du rejet.
Cela ne s’arrête pas la bien sûr. Une fois ces éléments en main, vous pouvez déposer un recours amiable (RAPO). Cette démarche permet de demander à la MDPH de réexaminer votre dossier. Vous pouvez en profitez pour ajouter des documents complémentaires. Ces derniers peuvent renforcer votre demande. Et ainsi convaincre la commission de revoir sa position.
Si le recours gracieux n’aboutit pas, vous pouvez saisir la commission de conciliation de votre département. Cette instance indépendante joue un rôle de médiateur entre les familles et la MDPH. Elle peut vous aider à trouver un terrain d’entente et à faire valoir vos arguments.
En dernier recours, il est possible d’engager un recours contentieux devant le tribunal administratif. Cette démarche est plus complexe. Bien qu’il est possible de vous représenter seul, elle nécessite le plus souvent l’accompagnement d’un avocat spécialisé en droit du handicap.
Comment optimiser votre dossier TDAH pour éviter un nouveau refus ?
Pour maximiser les chances de succès de votre recours, il est préférable de retravailler votre dossier en tenant compte des motifs de refus. Voici quelques conseils pour améliorer votre dossier.
Commencez par vérifier que le dossier adressé à la MDPH pour le TDAPH de votre enfant soit bien complet. Tous les documents obligatoires doivent être présents et à jour. Un certificat médical de moins de 6 mois, des bilans psychologiques ou neuropsychologiques détaillés et le projet de vie MDPH. Si des éléments manquent, prenez le temps de les compléter.
Pour rappel, le projet de vie bien que facultatif est un élément clé de votre demande. Il doit décrire en détail les difficultés de votre enfant dans tous les aspects de sa vie : scolaire, familiale, sociale. Expliquez comment le TDAH affecte son quotidien. Et quelles aides sont nécessaires pour compenser selon vous ces difficultés. Plus votre projet de vie est précis, plus il sera convaincant.
N’hésitez pas non plus à solliciter des attestations de la part des professionnels qui suivent votre enfant. Des lettres de médecins, enseignants ou psychologues peuvent apporter une crédibilité supplémentaire à votre dossier. Ces documents doivent mettre en avant les besoins spécifiques de votre enfant et les impacts concrets du TDAH sur sa vie.
Enfin, n’hésitez pas à partager votre expérience avec les associations spécialisées dans le TDAH partenaires. Elles connaissent les attentes de la MDPH et peuvent vous aider à éviter les erreurs courantes.
Les prestations offertes par la MDPH pour accompagner votre enfant en situation de handicap
Le trouble du déficit de l’attention peut rendre la vie quotidienne et scolaire plus difficile pour les enfants concernés. Mais ne vous inquiétez pas, plusieurs aides existent pour soutenir les familles.
- L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé est une aide financière qui couvre les frais supplémentaires liés au handicap.
- Pour l’école, un accompagnant peut être prévu pour votre enfant en situation de handicap. L’AESH aide l’enfant à se concentrer et à s’organiser sur le lieu scolaire.
- Sur le plan médical, les consultations chez un pédopsychiatre ainsi que les séances de psychomotricité peuvent par exemple être remboursées par la Sécurité Sociale. Les centres médico-psychologiques proposent également des consultations gratuites.
- Enfin, la MDPH peut aussi financer du matériel adapté. Que ce soit pour un ordinateur ou pour des outils d’organisation.
Mais pour obtenir ces prestations, il faut que la CDAPH vous les accordent. Alors en cas de refus de votre dossier MDPH TDAH, n’hésitez pas à contester !