Taux d’invalidité pour la surdité


Les troubles du langage et la surdité peuvent avoir des impacts notables dans la vie sociale des personnes en situation de handicap. Avec des répercussions aussi bien dans leur vie personnelle que professionnelle. Heureusement, la MDPH peut vous offrir des prestations sur votre taux d’invalidité lié à la surdité. Plusieurs dispositifs existent à savoir des aides financières, des aménagements professionnels ou des compensations spécifiques. Mais comment est calculé ce taux d’invalidité à partir du guide barème MDPH. Et surtout quels sont les critères qui sont pris en compte ?

Comment est évalué le taux d’invalidité en cas de surdité ?

Pour évaluer votre taux d’invalidité quelque soit le handicap, l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH s’appuie sur le guide barème. Ce document décrit comment analyser les déficiences et leurs conséquences pour obtenir une fourchette de taux. Cette dernière permet de définir les prestations à mettre en place pour accompagner l’incapacité. Il s’agit donc de ne pas seulement s’appuyer sur la seule nature médicale qui en est l’origine. Mais bien de suivre une procédure.

taux d'invalidité pour la surdité

Dans le cas de la surdité, le taux d’invalidité est déterminé en fonction de plusieurs critères. Il ne se base donc pas uniquement sur la perte auditive. Mais englobe aussi les répercussions de cette déficience sur votre vie quotidienne.

Concernant la perte auditive, cette dernière est mesurée en décibels (dB) à l’aide d’un audiogramme. Les fréquences à tester sont 500 Hz, 1 000 Hz, 2 000 Hz et 4 000 Hz. La perte moyenne est calculée en faisant la moyenne des seuils auditifs à ces fréquences. Par exemple, pour une perte moyenne de 40 dB à 60 dB, le taux d’invalidité équivalent est de 20% à 40%. A cela s’ajoutent différents symptômes qui viennent majorer ce taux. Notamment les acouphènes ou les vertiges.

Cas particulier : Si la surdité survient avant l’acquisition du langage (avant 3 ans), elle entraîne souvent des difficultés de communication. Ces troubles sont évalués séparément et ajoutés au taux lié à la perte auditive.

Pour les enfants de moins de 3 ans, un taux d’invalidité de 80 % est automatiquement attribué en raison des troubles du langage associés. Ce taux est réévalué à partir de 4 ans en fonction de l’audiogramme et des progrès réalisés.

Évaluation du taux d’incapacité par seuil

Selon le guide-barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées, plusieurs paliers existent pour définir un taux d’invalidité en cas de surdité.

  • Moins de 20 dB : Aucun taux d’invalidité n’est attribué, car la perte auditive est considérée comme normale.
  • 20 à 39 dB : Le taux varie de 5 % à 15 %, selon l’impact sur la communication.
  • 40 à 59 dB : Le taux se situe entre 20 % et 40 %, en fonction des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne.
  • 60 à 79 dB : Le taux atteint 50 % à 70 %, car la surdité entraîne des limitations importantes.
  • 80 dB et plus : Le taux dépasse 80 %, car la surdité est sévère et nécessite une assistance constante.
test audition orl

A noter que ces taux peuvent être ajustés en fonction des troubles associés. Que ce soient les acouphènes ou les vertiges. Par exemple, une perte auditive de 70 dB avec des acouphènes peut voir son taux majoré de 5 %.

Prestations et bénéfices de la reconnaissance de votre situation

Des aides financières essentielles viennent réduire les impacts de la surdité dans votre quotidien. C’est le cas par exemple de l’allocation adulte handicapé (AAH) ou du forfait surdité PCH. Ils permettent de couvrir une partie des coûts liés au handicap. Ou de financer des équipements spécifiques : appareils auditifs ou autres dispositifs. Des services d’accompagnement adaptés à vos besoins quotidiens peuvent aussi vous être offerts.

Cette reconnaissance impose également à votre employeur de mettre en place des ajustements pour faciliter vos conditions de travail. Cela peut inclure des systèmes d’amplification sonore, des temps de repos adaptés ou encore des espaces de travail aménagés.

Pour les enfants, des mesures éducatives spécifiques sont également accessibles. Celles-ci incluent un soutien scolaire renforcé, l’utilisation de la langue des signes ou l’accès à des outils pédagogiques adaptés.