Depuis le 1er décembre 2025, la France a mis en place une réforme historique : la prise en charge à 100 % des fauteuils roulants par l’Assurance Maladie. Fini le parcours du combattant, les cagnottes en ligne et les avances de frais. Il est possible de bénéficier d’un fauteuil roulant gratuit grâce à la réforme. Ce guide pratique vous explique, comment bénéficier du remboursement intégral. Mais aussi quels sont les modèles éligibles. Et comment fonctionne le système de tiers payant.
Êtes-vous éligible au fauteuil roulant gratuit ?
OUI. Toute personne titulaire d’une prescription médicale nécessitant un fauteuil roulant (manuel ou électrique), de manière temporaire ou permanente, est éligible au remboursement intégral. Il n’y a pas de condition de ressources.
Qui est concerné ?
La réforme couvre 1,1 million d’usagers en France, notamment :
- Les personnes en situation de handicap permanent.
- Les patients en convalescence (post-opératoire, accident).
- Les personnes atteintes de maladies évolutives (SLA/Charcot, sclérose en plaques, myopathies).

Note importante sur la rétroactivité : Si votre ordonnance est datée d’après le 1er novembre 2025, vous êtes couvert par cette nouvelle réforme.
Quels modèles et quels prix sont couverts ?
L’État a négocié des prix limites de vente (PLV) avec les fabricants. Si le fauteuil choisi respecte ces plafonds, vous ne payez rien.
| Type de Fauteuil | Prise en charge (Plafond) | Prescription nécessaire |
|---|---|---|
| Fauteuil manuel standard | Jusqu’à 360 € | Médecin généraliste |
| Fauteuil électrique / complexe | Jusqu’à 21 000 € | Équipe pluridisciplinaire* |
| Fauteuil de sport | Forfait de 2 400 € | Médecin spécialisé |
| Verticalisateur | Inclus dans les plafonds | Équipe pluridisciplinaire* |
Tutoriel : Comment obtenir votre fauteuil gratuitement ?
Voici la procédure simplifiée pour éviter toute erreur administrative.

Étape 1 : La prescription médicale
- Cas simple : Rendez-vous chez votre médecin traitant pour une ordonnance classique.
- Cas complexe : Pour un fauteuil électrique ou spécifique, l’ordonnance doit être établie par un médecin spécialisé en concertation avec un kinésithérapeute ou un ergothérapeute pour définir les besoins techniques (assise, commandes, options).
Étape 2 : Essais et devis (Choix du matériel)
Contactez un distributeur agréé de matériel médical. Il doit vous proposer :
- Des modèles conformes aux plafonds de remboursement (reste à charge zéro).
- Des essais obligatoires du matériel.
- Un devis transmis directement à la CPAM.
Étape 3 : Validation – Le principe « Silence vaut accord »
C’est la grande nouveauté 2025. Une fois le devis envoyé à la CPAM, celle-ci dispose d’un délai strict pour s’opposer. Sans réponse de leur part, c’est accepté.
- Délai pour fauteuil standard : 15 jours.
- Délai pour fauteuil complexe : 2 mois.
Achat ou Location du fauteuil roulant : Que choisir ?
La réforme distingue deux situations pour s’adapter à votre vie.
L’achat (Remboursement Intégral)
C’est la norme pour les handicaps durables. Le matériel vous appartient. La réforme inclut également un forfait réparation pris en charge par la Sécurité Sociale pour l’entretien annuel (pneus, batteries, etc.).
La location (Longue Durée)
Nouveauté 2025 : Pour les maladies à évolution rapide, la location longue durée est désormais intégralement couverte.
- Avantage : Vous pouvez changer de fauteuil dès que votre état de santé évolue, sans nouvelle demande administrative complexe.
- Pour qui ? Idéal pour les pathologies dégénératives nécessitant des adaptations fréquentes.
FAQ : Questions fréquentes
Oui. Vous ne devez pas avancer l’argent. Le distributeur est payé directement par l’Assurance Maladie.
Si vous choisissez un modèle hors nomenclature ou dépassant le prix limite, le surplus reste à votre charge. Toutefois, les fabricants ont adapté la majorité de leurs catalogues pour rentrer dans les clous de la réforme.
La PCH (Prestation de Compensation du Handicap) versée par la MDPH n’est plus nécessaire pour financer le fauteuil roulant. Elle peut cependant toujours être utilisée pour financer d’autres aides. Comme par exemple, l’aide humaine ou l’aménagement du logement.