AEEH jusqu’à 20 ans


À partir du 1er avril 2026, une réforme significative simplifiera la vie des familles avec un enfant handicapé. L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) sera accordée jusqu’aux 20 ans de l’enfant dès lors que le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement. Cette initiative élimine les démarches administratives à répétition. Et offre un véritable soulagement aux parents.

L’AEEH sans renouvellement jusqu’à 20 ans sous conditions

Jusqu’à présent, les familles devaient renouveler leur demande d’AEEH tous les deux ou trois ans, même si la situation de l’enfant restait inchangée. Cela entraînait des démarches lourdes, des délais d’instruction et parfois un sentiment d’injustice. Avec la réforme, l’AEEH de base sera attribuée définitivement jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Toujours à condition que son handicap ne s’améliore pas.

Cette avancée répond à une demande forte des familles et des associations en supprimant la condition du taux d’incapacité minimum de 80 %, nécessaire pour bénéficier de l’AEEH jusqu’à 20 ans. Désormais, le critère principal sera la stabilité du handicap. Cette simplification offre un gain de temps considérable pour les parents et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).

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En pratique, cela se traduit par une réduction des démarches administratives, des justificatifs requis et des délais d’attente pour obtenir une réponse. Les familles pourront ainsi se concentrer sur l’essentiel : l’accompagnement et le bien-être de leur enfant.

Vers une rationalisation des démarches administratives

La réforme de l’AEEH jusqu’à 20 ans vise à simplifier les droits des personnes handicapées. Les renouvellements fréquents causaient stress et perte de temps pour les parents. Nécessitant des documents médicaux, des formulaires détaillés et parfois des rendez-vous supplémentaires.

À partir du 1er avril 2026, les familles ne craindront plus d’interruption des versements de l’AEEH en raison de retards administratifs. Si le handicap est reconnu comme non évolutif, l’AEEH de base sera versée jusqu’à ce que l’enfant atteigne 20 ans, soit la majorité prolongée. Cette mesure offre une sécurité financière et administrative cruciale pour les parents déjà confrontés à des défis quotidiens.

aeeh la nouvelle réforme 2025

Les compléments de l’AEEH restent toujours attribués pour des durées limitées. Généralement cinq ans afin de s’adapter aux besoins spécifiques qui peuvent changer. Cependant, le texte vise à garantie la base de l’allocation, ce qui représente un progrès significatif.

Quelles conditions pour bénéficier l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé ?

Pour être éligible à l’AEEH, plusieurs conditions doivent être remplies. L’enfant doit avoir moins de 20 ans et résider de manière stable en France. Il doit présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Ou entre 50 % et 79 % s’il nécessite un accompagnement spécifique, tel qu’une scolarisation adaptée, des soins réguliers ou un appareillage particulier. Pour rappel, ce taux est évalué par la maison départementale des personnes handicapées. De plus, l’enfant ne doit pas être en internat (paiement des frais de séjour par l’Assurance maladie, l’État ou une autre collectivité).

En complément, pour que la nouvelle disposition soit applicable, le handicap de l’enfant ne doit pas être susceptible d’évoluer favorablement. La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) effectuera cette évaluation en s’appuyant sur les informations médicales fournies. Le taux d’incapacité ne sera plus un critère déterminant, ce qui élargit l’accès à cette mesure.

L’AEEH est une allocation familiale fournie par la CAF ou la MSA. Son but est d’aider à couvrir les frais d’éducation et de soins d’un enfant handicapé. Son montant de base est de 151,80 € par mois, avec des compléments possibles selon les besoins spécifiques. Ces compléments peuvent inclure des dépenses pour l’embauche d’une tierce personne ou pour la réduction d’activité professionnelle d’un parent.

Les procédures pour la première demande demeurent inchangées. A savoir, cela passe par le dépôt de dossier à la MDPH. Puis l’évaluation par l’équipe pluridisciplinaire avant la décision de la CDAPH. Cependant, une fois la mesure en place, les familles concernées n’auront plus besoin de renouveler la demande tous les deux ou trois ans. Un gain significatif qui s’accompagne d’un allègement administratif. Pour toute question, n’hésitez à pas à vous déplacer à votre guichet unique du handicap.