Le statut d’aidant familial a été reconnu depuis peu. Il permet d’ouvrir des droits et le dispositif de retraite avec l’assurance vieillesse du parent au foyer (AVPF). Toutefois en contrepartie, vous devez consacrer du temps, de l’énergie et parfois des ressources pour soutenir un proche en perte d’autonomie. Ce rôle repose donc sur un engagement personnel parfois inconditionnel. Mais alors que prévoit la loi à propos de ce statut et comment faire pour devenir aidant familial ?
Comment faire reconnaître votre rôle d’aidant familial ?
En France, il n’existe pas de registre officiel des aidants familiaux. De ce fait, il n’est pas nécessaire de remplir de formulaire spécifique pour devenir aidant familial. Ce rôle s’installe généralement de manière progressive. A mesure que la personne aidée perd en autonomie et que vous l’accompagnez dans ses besoins quotidiens. Toutefois, la reconnaissance administrative peut s’avérer nécessaire si vous souhaitez bénéficier de droits spécifiques.
Vous pouvez prétendre par exemple à l’allocation journalière de proche aidant. Il s’agit d’une aide destinée à compenser une perte de revenu. Lorsque vous réduisez ou arrêtez votre activité professionnelle pour vous occuper d’un proche. Pour y avoir droit, vous devez remplir certaines conditions. La personne aidée doit être soit une personne handicapée avec un taux d’incapacité d’au moins 80 %. Soit une personne âgée de plus de 60 ans en perte d’autonomie classée en GIR 1 à 4. Pour en bénéficier vous devez remplir le formulaire de demande et le retourner à votre organisme de sécurité social.
Pour obtenir le statut d’aidant familial salarié, la reconnaissance s’effectue par un lien contractuel avec la personne aidée. Cette dernière devient employeur et doit s’inscrire auprès de l’URSSAF via le dispositif CESU. Vous êtes alors déclaré en tant que salarié à domicile. Cette reconnaissance vous ouvre les droits attachés au statut de salarié, tels que la retraite ou l’assurance maladie. Elle implique toutefois un cadre précis, notamment en matière de rémunération et de durée du travail.
Devenir aidant familial pour aider un proche n’est donc pas obligatoire. Il s’agit d’un choix volontaire. Avant de vous engager, il est donc utile d’évaluer l’impact sur votre vie professionnelle, vos ressources et votre organisation familiale.
Les aides financières accessibles aux aidants
Il existe de multiples dispositifs financiers visant à compenser la perte de revenu de l’aidant. L’AJPA reste la plus connue. Toutefois, elle est versée pour un nombre limité de jours par an. En 2025, son montant est fixé à 65,80 € par jour ou 32,90 € par demi-journée.
Si vous optez pour le statut de salarié, la rémunération est encadrée. En effet, le salaire horaire net d’un aidant familial est fixé à 50 % du SMIC horaire net applicable aux emplois familiaux. En 2025, cela représentait environ 5,25 € de l’heure. Ou 7,50 € si vous avez cessé votre activité professionnelle. Ce cadre évolue chaque année en fonction des révisions du SMIC et des règles applicables aux emplois à domicile.
Il est important de noter que d’autres aides peuvent compléter ces revenus. Les conseils départementaux peuvent ainsi financer une partie du coût si la personne aidée bénéficie de l’allocation personnalisée d’autonomie ou de la prestation de compensation du handicap. Ces dispositifs permettent de rémunérer l’aidant ou de financer des heures d’intervention d’un professionnel afin de soulager le proche.
Pour bénéficier de ces aides, il est essentiel de constituer un dossier auprès de la MDPH. Vous devrez fournir des justificatifs concernant la situation de dépendance de votre proche et son handicap. Les délais de traitement pouvant varier, il est important d’anticiper votre demande.
Comment obtenir le statut salarié ?
Pour être rémunéré pour votre rôle, le statut de salarié est la voie la plus formelle. Le processus débute par l’inscription de la personne aidée comme employeur auprès de l’URSSAF via le CESU. Ce dispositif simplifie les démarches administratives, permettant de déclarer les heures travaillées, de calculer les cotisations et d’établir les bulletins de salaire.
Suite à la validation de votre inscription, il est impératif de vous déclarer en tant que salarié. Cette démarche s’effectue via une déclaration d’embauche, accessible sur le site du CESU. Vous serez ensuite tenu de signer un contrat de travail détaillant vos missions, le volume horaire et le montant de votre rémunération. Cette étape officialise votre fonction et vous permet de bénéficier de la couverture sociale applicable aux salariés à domicile.
Le statut d’aidant professionnel présente des avantages. Vous cotisez à votre retraite, vous bénéficiez d’une couverture maladie et vous pouvez accéder à des formations spécifiques au métier. Toutefois, il implique également des obligations, notamment le respect des horaires et la déclaration de l’ensemble des heures effectuées. Vous devenez un professionnel du domicile, même si vous intervenez auprès d’un membre de votre famille.