Le guide barème MDPH est un outil d’évaluation du taux d’incapacité d’une personne en situation de handicap. Nous nous concentrerons par la suite uniquement sur les déficiences visuelles. Et plus en détail, nous analyserons la manière dont le guide barème MDPH permet de fixer le taux d’incapacité d’une personne atteinte d’un handicap visuel. Nous verrons comment l’évaluation se fait à partir des trois dimensions de la santé définies par l’OMS : la déficience, l’incapacité et le désavantage.
Comprendre les trois dimensions de la santé pour évaluer le handicap
Pour évaluer le handicap visuel à l’aide du guide barème MDPH, il est essentiel de comprendre les trois dimensions de la santé définies par l’OMS : la déficience, l’incapacité et le désavantage.
La déficience correspond à la perte ou l’altération d’une fonction ou d’une structure de l’organisme. Dans le cas du handicap visuel, il s’agit de la perte ou de l’altération de la fonction visuelle. La déficience est l’aspect lésionnel du handicap.
L’incapacité, quant à elle, représente la réduction de la capacité d’accomplir une activité de manière normale en raison de la déficience. Pour une personne atteinte de handicap visuel, l’incapacité peut se traduire par des difficultés à lire, à se déplacer ou à reconnaître des visages.
Enfin, le désavantage est la limitation ou l’interdiction d’accomplir un rôle normal dans la société en raison de l’incapacité. Le désavantage est la conséquence sociale du handicap. Il peut être temporaire ou permanent. Réversible ou non. Progressif ou régressif.
Comment évaluer le handicap visuel à l’aide du Guide barème MDPH ?
La déficience visuelle
L’évaluation de la déficience visuelle selon le guide barème MDPH prend en compte différents aspects de la fonction visuelle. Tels que l’acuité visuelle, le champ visuel et la vision des couleurs.
L’acuité visuelle est mesurée avec et sans correction et exprimée en dixièmes. Le guide barème MDPH prévoit des fourchettes de taux d’incapacité en fonction du niveau d’acuité visuelle. Par exemple, une acuité visuelle comprise entre 1/20 et 1/50 correspond à un taux d’incapacité de 80%.
Le champ visuel est également pris en compte dans l’évaluation de la déficience visuelle. Des restrictions du champ visuel, telles que l’hémianopsie ou la réduction concentrique, peuvent entraîner des taux d’incapacité allant de 20% à 80%, selon la sévérité de l’atteinte.
Incapacité liée au handicap visuel
L’évaluation de l’incapacité liée au handicap visuel prend en compte les répercussions de la déficience visuelle sur les activités quotidiennes de la personne. Il s’agit d’évaluer la capacité de la personne à se déplacer, à communiquer et à se repérer dans l’espace. Ou encore à effectuer des tâches visuelles et à vivre de manière autonome.
Le guide barème MDPH prévoit des fourchettes de taux d’incapacité en fonction du niveau d’incapacité. Par exemple, une personne ayant des difficultés à se déplacer en extérieur sans aide peut se voir attribuer un taux d’incapacité de 50%.
Désavantage social lié au handicap visuel
L’évaluation du désavantage social lié au handicap visuel consiste à mesurer l’impact du handicap sur la vie sociale, professionnelle et éducative de la personne. Il s’agit d’évaluer les conséquences du handicap visuel sur les relations interpersonnelles. Mais aussi l’accès à l’emploi, la scolarité et la formation. Ainsi que sur les loisirs et les activités culturelles.
Le guide barème MDPH prend en compte les mesures de compensation mises en place pour réduire le désavantage social. Telles que les aides techniques, les aménagements de poste de travail, les auxiliaires de vie scolaire ou les services d’accompagnement.